Frima

Entrer chez Frima, c’est pénétrer dans un temple du jeu. Le vaste studio d’innovation et de divertissement numérique du quartier Saint-Roch, au centre-ville de Québec, est un espace conçu pour stimuler la créativité. Le grand hall où on nous accueille fait aussi office de salon des employés. Une glissade en spirale s’élance du deuxième étage pour aboutir entre deux machines d’arcade. On en vient à se demander si le président de la boîte, Martin Carrier, avec qui nous avons rendez-vous, n’arrivera pas par là.

L’objet de notre rencontre ne relève cependant pas du jeu : elle nous permettra de faire le point sur la relation d’affaires qui unit Frima et Finalta depuis quelques années déjà.

Des projets ambitieux

En nous accueillant d’une poignée de main ferme et d’un large sourire, Martin Carrier nous entraîne dans une courte visite au cœur du studio. À la sortie d’un corridor dont l’éclairage s’anime sur notre passage, il s’arrête net. «Ce que je vais vous montrer, c’est un projet spécial. Un truc sur lequel on planche pour une multinationale», nous indique-t-il en pointant un casque aux innombrables senseurs qu’on imagine être un appareil de réalité virtuelle. «Le casque à lui seul vaut 12 500 $ US, et à terme l’application qu’on développe permettra aux athlètes de haut niveau de s’entraîner à mieux gérer leurs niveaux de stress et d’anxiété. Notre client croit que c’est par là que se feront les gains de performances sportives dans l’avenir.» Notre curiosité est piquée, mais c’est tout ce qu’on saura à ce sujet.

Rapidement, la visite reprend. Les équipes de travail sont organisées par projet, en petits groupes. Partout, des affiches nous rappellent que la prise de photos est interdite. Une aura de mystère plane sur les nombreux projets qui animent le studio.

Une réorganisation vitale

Le bureau du président, perché au quatrième étage, offre une vue plongeante sur le jardin Jean-Paul-L’Allier. La VP finances et administration de la boîte, Josée Riverin, se joint à nous pour la rencontre. Les compères sont entrés en poste presque en même temps, au moment où la firme amorçait une période de restructuration nécessaire à sa survie. Très vite, la complicité est évidente, et c’est avec un large sourire que Mme Riverin définit leur rôle comme celui de lifeguards. «Les derniers mois n’ont pas été de tout repos : nous avons procédé à un important réalignement de nos unités d’affaires», nous déclare la vice-présidente. «On a fermé certaines divisions et recentré nos activités sur le cœur de notre savoir-faire : l’interactif et les expériences connectées», enchaîne M. Carrier.

Avec Finalta pour être bien compris

Le studio a aussi profité de cette réorganisation pour changer d’institution financière. Il a fait migrer ses dossiers de crédits d’impôt chez Finalta. «Finalta nous offre une flexibilité que n’ont pas les institutions financières classiques. Elle comprend les mécaniques de notre milieu, et il y a une confiance mutuelle qui s’est installée, c’est indéniable. Au moment où nous traversions une période plus difficile, Finalta s’est avérée un partenaire clé», raconte Mme Riverin.

En effet, avec un soutien financier qui se chiffrait dans les millions de dollars, Finalta témoignait sa confiance dans le plan de Frima, ce qu’aucun autre créancier n’était prêt à faire à ce moment. «C’était un pari audacieux qui a fini par sourire aux deux entreprises, relate Mme Riverin. Le niveau de financement jusqu’à 100 % des crédits d’impôt prévus et les versements sur une base mensuelle sont des éléments qui facilitent grandement les choses pour mener à bien nos projets.»

Presque au même instant, un petit véhicule roulant frappe le mur vitré du bureau du président. «L’équipe qui est juste là travaille sur un projet de jouet muni d’une intelligence artificielle, qui se déplace de façon autonome. Il reste visiblement quelques petits bogues à régler là-dessus», lance le président en éclatant de rire.

Le studio de Québec a plusieurs projets dans ses cartons, et à sa tête, une équipe solide et optimiste quant aux perspectives d’avenir. C’est sous une petite neige que nous quittons les locaux de l’entreprise, en envisageant avec enthousiasme la suite de cette belle relation d’affaires entre Frima et Finalta.